Pour une libération immédiate et sans condition

  L'ensemble des étudiants journalistes de l'Institut Supérieur de l'information et de la Communication (ISIC) condamne la disparition de la journaliste française de Libération Florence Aubenas et son assistant irakien Hussein Hanoun Al Saadi, et souhaite sa libération immédiate et sans condition. 

Même si le monde est sans nouvelles de Florence et son compagnon irakien depuis l'après-midi du mercredi 5 janvier, l'espoir en son retour reste de mise. Cette professionnelle confirmée de 44 ans, est née dans la banlieue de Bruxelles, obtint le diplôme du centre de formation des journalistes (CFJ) en 1984, éditrice au Nouvel Economiste, rejoint Libération en 1986, séjour éclair au journal Le Monde. Passionnée par le Maghreb, elle a multiplié les voyages au Maroc et surtout en Algérie pour expliquer les non-dits et les faux semblants de la guerre civile.  Florence a également réalisé des reportages en 1996 et 1997 dans la région des grands lacs. Deux ans plus tard, elle publia, avec Miguel Benasayag, «  La fabrication de l'information : les journalistes et l'idéologie de la communication » Ed, La découverte. 

Aubenas fait un passage à Kaboul en 2001 et part en Iraq en septembre 2003, puis elle préface à son retour le livre de Siham Bensidrine « Lettre à une amie irakienne ( disparue) » Ed, La découverte. Elle participe avec l'association Africa au lancement d'une université populaire au sein de la cité des 4000, à La Courneuve ( Seine – Saint Denis ). Elle ne cache pas non plus son intérêt pour les idées altermondialistes, dans «  Résister, c'est créer », publié en 2003 ( La découverte). Elle participe activement à Autodafé, la prestigieuse revue du Parlement international des écrivains.

Nous attendons avec impatience que le silence sur son sort et l'affliction des amis et des confrères, prennent fin.

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