Après s'être prononcée pour l'instauration d'une
Après s'être prononcée pour l'instauration d'une république au Maroc
Convoquée vendredi dernier par la police judiciaire sur instruction du procureur du Roi près le tribunal de première instance de Rabat, pour propos portant atteinte à la personne du Roi, Nadia Yassine, fille du guide spirituel de l'Association Al Adl Wal Ihssane, a été interrogée durant trois heures pendant la journée du samedi. Le même jour, Abdelaziz Koukas, directeur de publication de l'hebdomadaire «Al Ousbouyia Al Jadida» et deux autres journalistes du même organe ont été entendus par la police judiciaire.
La fille de Cheikh Yassine a fait scandale par ses propos à l'hebdomadaire «Al Ousbouyia Al Jadida»
Profitant de la crise entre le Maroc et l'Algérie, qui avait été déclenchée par les provocations d'Abdelaziz Bouteflika décidé à remettre en cause l'intégrité territoriale du Royaume, Nadia Yassine est allée jusqu'à se prononcer en faveur d'une république au Maroc.
Dans un entretien accordé à «Al Ousbouyia Al Jadida», et sur un ton qui confond entre liberté d'expression et non-respect de la loi, elle a annoncé publiquement son animosité à l'endroit des institutions sacrées du Royaume. Entre celles-ci et le régime républicain, elle a dit être en faveur de ce dernier.
Mais, lors de ces interrogatoires, cette héroïne décidément bien peu courageuse, a tenté de camoufler sa véritable pensée en expliquant que ses propos étaient de simples réflexions développées sur le plan universitaire et annoncées auparavant aux Etats-Unis d'Amérique.
Jusqu'à présent, il n'y a pas de poursuite judiciaire, dans la mesure où il s'agit d'un simple interrogatoire préliminaire. Mais, toujours est-il que dans les milieux politiques et médiatiques, des questions s'imposent, notamment en ce qui concerne le sort de cette affaire : y aura-t-il des réactions s'inscrivant dans le cadre de l'application du code de la presse sachant la responsabilité de la direction du journal et des deux journalistes qui ont réalisé l'entretien ? Ou bien va-t-il y avoir une affaire dans le cadre de la procédure pénale incriminant la seule fille de Cheikh Yassine pour atteinte à la personne du Roi ?
A ce propos, Abdelaziz Koukas, directeur de publication de l'hebdomadaire en question nous a fait part de la saisie dans plusieurs villes du Royaume du numéro de son journal, et ce, depuis samedi.
Ce qui témoigne, à son avis, d'une éventualité de durcissement du ton à son égard. A propos de sa convocation par la police, samedi, il a réitéré ses divergences avec Mme Yassine, mais, tout en répliquant que cela ne l'a pas empêché de publier son entretien. «Nous n'écrivons pas tout ce que nous voulons», a-t-il conclu.